Le 1er novembre dernier, nous avons envoyé le message repris ci-dessous aux membres sortants et actuels du conseil communal pour les interpeller au sujet du respect des nouvelles normes en terme de pulvérisation de pesticides. Nous avons également réitéré notre demande de pose de capteurs visant à mesurer la présence et le taux de pesticides dans les zones sensibles de la commune (RULO, centres sportifs, nouvelle crèche, École Ouverte,…), à l’instar de ce qui a été fait dans d’autres communes.
Nous espérons cette fois être entendus et attendons que le collège communal prévoie au budget communal 2019 (qui sera voté le 12 décembre prochain) un budget de 1.500€ permettant la réalisation de mesures en 5 points-clé du territoire et l’analyse des résultats en laboratoire.
Nous vous tiendrons bien entendu informés des résultats de cette demande.
Madame la Bourgmestre,
Mesdames et Messieurs les Échevins,
Mesdames et Messieurs les conseillers communaux,
Mesdames et Messieurs les futurs conseillers communaux,
Objet : Utilisation de pesticides dans les lieux sensibles
Par la présente, je désire attirer votre attention sur les nouvelles dispositions de l’arrêté du Gouvernement wallon relatif à une application des pesticides compatible avec le développement durable et modifiant le Livre II du Code de l’Environnement, contenant le Code de l’Eau et l’arrêté de l’Exécutif régional wallon du 5 novembre 1987 relatif à l’établissement d’un rapport sur l’état de l’environnement wallon.
Ce texte a été modifié par arrêté du Gouvernement wallon du 14 juin 2018 dont vous trouverez le texte sur le site du Moniteur belge : http://www.ejustice.just.fgov.be/eli/arrete/2018/06/14/2018203265/justel
Vous trouverez également le texte coordonnée au lien suivant : http://environnement.wallonie.be/legis/general/dev016.htm
Le nouveau texte prévoit notamment que :
- L’application des produits phytopharmaceutiques est interdite pendant les heures de fréquentation à moins de cinquante mètres de la limite foncière des lieux suivants:
- cours de récréation et espaces habituellement fréquentés par les élèves dans l’enceinte des établissements scolaires et des internats;
- espaces habituellement fréquentés par les enfants dans l’enceinte des crèches, des infrastructures d’accueil de l’enfance.
- L’application des produits phytopharmaceutiques est interdite dans les lieux suivants à moins de 10 mètres de ces lieux :.
- aires de jeux destinées aux enfants ouvertes au public;
- aires aménagées pour la consommation de boissons et de nourriture, y compris leurs infrastructures, ouvertes au public.
Pouvez-vous me confirmer que vous veillerez à faire respecter ces nouvelles normes dans les lieux concernés sur le territoire de la commune, et que vous avertirez au plus vite les agriculteurs concernés ?
Nous pensons notamment à la nouvelle crèche « la Récré », à l’École Ouverte de Ohain, au Centre sportif de Maransart etc.
Par ailleurs, l’application de cette législation ne constitue à nos yeux qu’un premier pas, minime, dans la bonne direction.
Elle ne suffira pas à assurer une protection adéquate de notre population.
Je vous avais déjà demandé à plusieurs reprises d’installer des panneaux capteurs aux abords des mêmes lieux sensibles, afin d’y objectiver la présence de pesticides, et ensuite de décider des mesures nécessaires.
Vous n’y avez pas donné suite.
De telles mesures ont dans l’intervalle été prises dans 7 écoles, et les résultats des études qui s’en sont suivies sont édifiants, ainsi que vous pourrez le constater à la lecture des articles disponibles en cliquant sur les liens ci-dessous:
Nous souhaitons dès lors que :
- des capteurs similaires soient installés près des lieux sensibles de Lasne avant le printemps prochain.
- des contacts soient immédiatement pris avec les agriculteurs concernés pour leur proposer
- (i) la création de zones tampons adéquates sur laquelle aucune pulvérisation n’interviendrait, et
- (ii) la plantation de haies hautes sur les dites zones tampon.
Vous le savez, cette problématique concerne les Lasnois (et pas seulement) au plus haut point, ainsi que les résultats de la campagne « Enragez-vous » l’avaient déjà démontré.
Nous pensons que cette question doit être traitée avec l’urgence et l’attention que requiert une problématique touchant à la santé publique. Des résultats concrets doivent impérativement être obtenus.
C’est l’importance du sujet qui m’a amené à adresser également ce message aux futur(e)s conseiller(e)s, qui nous rejoindront le 3 décembre prochain.
Nous nous tenons à votre entière disposition pour travailler sur cette question.
Je vous remercie pour votre attention et vous prie d’agréer, Mesdames, Messieurs, mes salutations distinguées.